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Rencontre avec Sarah Alami, auteur de « Comment lire de vieux textes avec de jeunes élèves? »

Le Centre International Jean Racine et la Maison française d’Oxford sont heureux de vous inviter à une rencontre sur Zoom avec Sarah Alami, auteur d’un ouvrage  Comment lire de vieux textes avec de jeunes élèves ? (et autres questions piquantes pour profs de lettres), paru en 2021 aux éditions Tsarines.

Sarah Alami, professeur de lettres, est l’auteur du premier ouvrage d’une toute jeune maison d’édition consacrée à l’école et à la pédagogie (tsarines-editions.fr), et s’interroge sur l’enseignement des classiques à l’école. Le premier chapitre de l’ouvrage, consacré à Phèdre de Jean Racine, s’inscrit de plein droit dans la réflexion menée par le CIJR sur la création d’un véritable échange entre Lycée et Université, principaux lieux de lecture racinienne.
 
Cette rencontre, organisée par Tristan Alonge, vice-président du CIJR, aura lieu sur Zoom, le jeudi 9 juin 2022 à 18h00, heure de Paris. Elle sera animée par Servane L’Hopital, secrétaire adjointe du CIJR.

Ecrire à ci.jeanracine@gmail.com pour obtenir le lien de connexion

Tragic Agency in Classical Drama from Aeschylus to Voltaire, par Paul Hammond

Tragic Agency in Classical Drama from Aeschylus to Voltaire, par Paul Hammond, Brill, coll. Faux-Titre, volume 451, 2021

ISBN 978-90-04-46737-8
€129.00 – $155.00

Sommes-nous des agents libres ? Cette question éternelle est abordée par la tragédie lorsqu’elle met en scène la lutte des individus contre des forces surnaturelles ou qu’elle dresse la carte du conflit intérieur d’un esprit divisé contre lui-même.

La première partie de ce livre suit les adaptations de quatre mythes qui passent de la tragédie grecque classique à Sénèque, puis à la France du XVIIe siècle : les histoires d’Agamemnon, d’Œdipe, de Médée et de Phèdre. Une analyse linguistique détaillée met en évidence les hypothèses contrastées des dramaturges sur l’agencement et l’autonomie. Dans la deuxième partie, six pièces de Corneille et de Racine sont examinées pour montrer comment le problème de l’action et du libre arbitre est exploré dans des scénarios qui montrent des protagonistes sous l’emprise de leur passé, de leurs dirigeants ou de leurs propres idéaux.

Ouvrage en langue anglaise

Extrait

Appel à communications: Racine en musique

Racine en musique
29, 30 septembre et 1er octobre 2022
La Cité de la Voix – Centre National d’Art Vocal, Vézelay

Qu’a en commun la tragédie classique avec un oratorio biblique de Haendel, une tragédie en musique de Rameau ou de Gluck, un opera seria de Mozart, un opéra tragique de Rossini, une cantate de Britten ou encore un opéra contemporain de Michael Jarrell ? Une œuvre dramatique : celle de Jean Racine (1639-1699), emblématique de la première, hypotexte fécond des seconds. Neuf des douze pièces écrites par Racine entre 1664 et 1691 ont été reprises dans au moins un livret d’opéra depuis le début du XVIIIe siècle. Trois siècles d’histoire de l’opéra et plus largement de la scène musicale peuvent ainsi être parcourus en suivant le fil du théâtre racinien, qui nous invite à traverser de grandes capitales européennes de la musique, de Naples à Londres, Paris, Turin, Milan, Venise, Rome ou Dresde, et à aller à la rencontre de compositeurs aussi connus que Georg Friedrich Haendel (1685-1759), Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) ou Gioachino Rossini (1792-1868), mais aussi de musiciens moins célèbres, comme l’Italien Gaetano Latilla (1711-1788) ou le Français Albéric Magnard (1865-1914).

Pourtant, si la place de la musique dans le théâtre de Racine est un champ de recherche déjà connu, avec en premier lieu Esther (1689) et Athalie (1691)[1], les adaptations de son œuvre sur la scène musicale n’ont pas encore fait l’objet d’une étude globale. L’intérêt qu’elles suscitent a été jusqu’ici ponctuel ou associé aux œuvres et aux compositeurs les plus reconnus. Dans cette perspective, Phèdre (1677) est la pièce la plus souvent considérée[2], ce qui peut s’expliquer par le succès d’Hippolyte et Aricie de Rameau (1683-1764), dont le titre indique la dette envers Racine[3]. Mithridate (1673) doit au prestige de Mozart et de son Mitridate, re di Ponto (1770) plusieurs études[4]. L’inspiration racinienne des oratorios Esther (1718 / 1720 / 1732) et Athalia (1733 / 1735) de Haendel (1685-1759) est elle aussi bien identifiée, même si elle demeure assez peu prise en compte dans l’analyse de ces œuvres[5]. Quant aux opéras les moins connus ou les plus récents, ils sont rarement étudiés d’un point de vue racinien. Il manque encore une étude approfondie de la place et de l’influence de Racine sur la scène musicale, qui englobe l’ensemble des adaptations proposées au fil des siècles, de façon à ouvrir des perspectives plus vastes tout en proposant une analyse de détail exigeante et précise.

Partant de ce constat, le colloque « Racine en musique » propose de réunir des chercheurs de différentes disciplines (musicologie, arts du spectacle, littérature, histoire, histoire de l’art) et des praticiens pour étudier ensemble la place et l’influence de l’œuvre de Racine sur la scène musicale en Europe de la fin du XVIIe siècle à nos jours, en suivant trois axes de réflexion.

1.      Racine et la musique

Quels rapports Racine entretenait-il à la musique et en particulier à la scène lyrique ?
On s’intéressera notamment aux relations de Racine avec les musiciens de son temps, à son rapport conflictuel à l’opéra, en particulier dans le contexte de la querelle d’Alceste, ainsi qu’à ses textes écrits pour être mis en musique, au premier rang desquels les tragédies avec musique (Esther et Athalie).

2.      Circulations, adaptations et mutations du théâtre de Racine sur la scène lyrique

Comment l’œuvre de Racine a-t-elle circulé sur la scène lyrique européenne, que ce soit par le biais de traductions, d’adaptations ou de citations ?
On considèrera l’adaptation des pièces de Racine sur la scène lyrique, qu’elles fassent ou non l’objet d’une traduction préalable. Que reste-t-il de la tragédie racinienne dans les opéras qui en sont adaptés ? Dans quelle mesure nourrit-elle ou au contraire disparaît-elle dans les adaptations qui en sont faites ?
On pourra se demander si l’héritage racinien est revendiqué ou si l’adaptation est plutôt fortuite, occasionnelle, liée à des raisons pragmatiques. Dans cette perspective, il pourra aussi être intéressant de mettre en rapport Racine avec Lully et plus largement la tragédie en musique française, qui peuvent également inspirer les compositeurs européens. Gluck, par exemple, met en musique un livret adapté de Racine avec Iphigénie en Aulide en 1774, mais reprend aussi en 1777 un livret de Quinault, Armide, écrit pour Lully en 1686. Racine n’est pas non plus la seule source française de Mozart, dont l’Idomeneo, re di Creta est composé sur un livret adapté de l’Idoménée écrit en 1712 par Antoine Danchet pour Campra. On pourra ainsi se demander dans quelle mesure Racine contribue à la diffusion d’un modèle français en Europe, peut-être en parallèle d’autres auteurs.
Enfin, on s’intéressera à la traduction, l’adaptation et la mise en musique de l’alexandrin racinien, ainsi qu’aux questions de prosodie qui leur sont associées.

3.      Racine à l’opéra

Quelle fortune pour le théâtre racinien sur la scène d’opéra ?
Au-delà de la seule interprétation des œuvres adaptées de Racine, on pourra prendre en compte les œuvres qui citent Racine, que la citation soit inscrite dans l’œuvre elle-même (comme l’extrait de Phèdre à l’acte 3 d’Adriana Lecouvreur de Francesco Cilea, par exemple) ou insérée par un interprète (tel l’ajout de la fin de Bérénice en prologue à La clemenza di Tito de Mozart dans la mise en scène de Denis Podalydès). Il s’agira aussi de se demander dans quelle mesure la référence à Racine est identifiée, voire revendiquée par les équipes artistiques[6] et si cette référence nourrit le travail artistique des interprètes ou, éventuellement, l’obstrue. On pourra en complément se poser la question de la pertinence de la référence racinienne pour étudier, interpréter et mettre en scène des opéras, qu’ils soient ou non inspirés de Racine.

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Les propositions (800 mots), accompagnées d’une courte bio-bibliographie, peuvent être envoyées avant le 30 avril 2022 à l’adresse : carolinemounier-vehier@hotmail.fr
Les réponses seront données au plus tard le 31 mai 2022.

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Organisation :

Caroline Mounier-Vehier, post-doctorante EUR Translitterae / PSL, rattachée aux laboratoires ITEM – UMR 8132 CNRS / ENS et THALIM – UMR 7172

Contact : carolinemounier-vehier@hotmail.fr

Racine’s Roman Tragedies: essays on Britannicus and Bérénice

Dans deux de ses pièces les plus célèbres, Britannicus et Bérénice, Racine dépeint les tragédies de personnages prisonniers des idéaux, des désirs et des cruautés de la Rome antique. Cette collection internationale d’essais déploie une recherche de pointe pour éclairer les pièces et leurs contextes.
Pour Racine, Rome est plus qu’un lieu, c’est un ensemble de valeurs et de traditions, un espace d’opportunités et d’oppression. Les auteurs de ce volume examinent la mise en scène de Racine, son exploration du temps et de l’espace, du son et du silence, et la manière dont il développe sa propre compréhension de la tragédie. La réception de ses pièces par ses contemporains et les générations suivantes est également abordée. Dans les mains de Racine, Rome devient un état d’esprit, hanté par le passé et l’avenir.

Le dédicataire de ce livre, Richard Parish, est décédé le 1er janvier 2022, juste avant la publication. Nous souhaitons dédier ce recueil d’essais à sa mémoire.

Les tragédies romaines de Racine, Essais sur Britannicus et Bérénice
Éditeurs du volume : Nicholas Hammond et Paul Hammond
Brill, 2022
ISBN : 978-90-04-50481-3

Lien: https://brill.com/view/title/61467 

Phèdre, spectacle comique (Vaison-La-Romaine)

Phèdre, la tragédie de Racine, sera le sujet du spectacle comique proposé par le Centre dramatique des villages.

Non, ce n’est pas à la pièce de Racine que vous irez assister, mais à une pièce comique sur la pièce tragique. Romain Daroles, l’acteur, interprète le rôle du conférencier qui veut transmettre sa passion pour les 1 654 alexandrins du texte.

Il fait partager son admiration pour Phèdre entre jeux de mots, calembours, citations, digressions, par une conférence insolite dans une ambiance tendrement loufoque mise en scène par François Gremaud, qui partage la paternité du texte avec Jean Racine.

La pièce a été présentée au festival d’Avignon en 2019. Elle y a recueilli d’élogieuses critiques.

Samedi 26 février à 20 h 30 à l’Espace culturel de Vaison-La-Romaine
Durée : 1 h 45
Tarif plein 20 €, tarif préférentiel : 15 €, tarif réduit : 12 €

Agrippine à Mainvilliers

MAINVILLIERS – Théâtre : Agrippine

Du mardi 10 au samedi 21 mai, les mardis, mercredi, jeudis et vendredis à 20h30, samedis à 18h00 au Studio Théâtre de Mainvilliers : Agrippine. Par la Compagnie Jacques Kraemer.

Retour à Racine. « Après Shakespeare, après Molière, pour cette saison, c’est à nouveau dans Racine que nous plongerons. Nous avons choisi de nous concentrer sur Britannicus et de braquer notre projecteur sur la mère de Néron : Agrippine qui donnera le titre à notre œuvre scénique. Nous plongeons dans le connu et à chaque fois, nous y découvrons du nouveau. Voilà le miracle. On croit connaître. On découvre. Chaque alexandrin ou presque a son secret. Saurons-nous le trouver ? Dans Racine, il s’agit d’une relation compliquée entre une mère absolument dominatrice et son fils Néron qui assume son devenir « monstre ».

Racine nous fait assister au complot criminel, celui qu’il fomente contre son demi-frère par alliance : Britannicus.

La pièce donne matière à méditer sur le pouvoir, sur les luttes féroces qu’il suscite, sur les relations sanglantes au sein des grandes familles des puissants.

Tout cela demeure d’une vive actualité. Rien n’est plus passionnant que d’appuyer nos réflexions pour aujourd’hui sur  » les leçons du passé » et les textes qui en cristallisent la substantifique moelle ».

Tarif : 15 €. (10 €. pour les Mainvillois, étudiants et sans emploi).

Renseignements et réservations au 06 77 82 80 75 ou compagnie.jacques.kraemer@wanadoo.fr