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Andromaque au théâtre de l’Epée de bois

9 rue des Arènes, 75005 Paris
administration@theatrevivant.fr
Theatrevivant1@gmail.com
http://theatrevivant.fr/accueil/

Mise en scène : Anne Coutureau
Durée :
 2h15
Représentations :
Du 06 au 23 janvier 2022
Du jeudi au samedi à 21h
Le dimanche à 16h30

Tout public à partir de 12 ans

En déroulant les fils enchevêtrés des passions amoureuses que met en scène Andromaque, Racine fouille la vertigineuse question du désir et démonte sa mécanique universelle : plus l’objet s’éloigne et plus le désir augmente. Mécanique ô combien dramaturgique ! Pour achever la démonstration et mener l’œuvre à sa forme tragique, Racine pousse le jeu à l’extrême et situe l’objet hors d’atteinte. Pour les personnages, les seules issues sont la mort ou la folie.

Malgré la démesure de la peinture, impossible de ne pas voir que la violence d’Hermione et de Pyrrhus, le délire d’Oreste et la cruauté d’Andromaque sont bien les nôtres. La puissance impérieuse du désir contient une sauvagerie qui menace, à tout moment, de démentir la raison et de renverser tous les ordres.

Impossible à chasser, difficile à apprivoiser, sa nature mystérieuse a beau être dérangeante, le désir est constitutif de l’être humain – aucune action ne pourrait exister sans lui, et le pire serait de s’en détourner.

Dans notre société moderne, hyper sensible au moindre danger, avide de contrôle et de « douceur », au point de donner, du désir, une image pathologique, la pièce de Racine provoque une sorte de collision historique à la fois abrupte et réjouissante.

Et si la violence contemporaine n’était plus de succomber à son désir, comme « une bête », mais de le nier, comme « un ange » ?

Une mise en scène centrée sur le jeu des acteurs : une distribution jeune, une scénographie épurée, sans décor, un travail au cordeau sur la langue française, pour une version moderne et réjouissante, dans un respect absolu de l’œuvre.

 

ANDROMAQUE – Archives

Britannicus, au théâtre Astrée de Lyon

Dans le cadre d’un cycle Jean Racine.

L’action se situe en 56 après Jésus-Christ et mêle intimement rivalité amoureuse et conflit politique. L’empereur Claude a eu un fils, Britannicus, avant d’épouser Agrippine et d’adopter Néron, fils qu’Agrippine a eu d’un précédent mariage. Agrippine, après avoir empoisonné l’empereur Claude, a écarté du pouvoir Britannicus au profit de Néron.
En plus de leur rivalité familiale et politique, Britannicus et Néron sont tous les deux amoureux de la princesse Junie. Face à l’empereur en proie à ses mauvais instincts, Junie doit faire un choix déchirant : ou bien rester fidèle à Britannicus et provoquer sa mort, ou bien sauvegarder la vie de celui qu’elle aime et sacrifier son amour en cédant à Néron.

Texte : Racine
Mise en scène : Gautier Marchado
Assistant : Thomas Tressy
Lumières, vidéos : Jérôme Aubert
Réalisation vidéo : Sylvain Raby
Costumes : Ghislaine Ducerf
Musique : Étienne Juguet
Chant lyrique : Rebecca Roger Cruz
Interprètes : Guillaume Trotignon, Thomas Tressy, Lucie Bonnefois, Émilie Weiss, Esther Gaumont, Antoine Besson, Gautier Marchado et Loïc Bonnet

https://theatre-astree.univ-lyon1.fr/event/britannicus/

 

Autour d’Andromaque: rencontre avec Léna Paugam

En marge de sa mise en scène d’Andromaque au Centre National Dramatique de Rouen, le Centre International Jean Racine recevra la metteuse en scène Léna Paugam à l’université de Rouen (campus de Mont-Saint-Aignan, faculté des Lettres, bâtiment 3 (anciennement bâtiment A), le vendredi 17 décembre à 10h30, en salle du Conseil.

Edit – Vidéo de l’entretien à retrouver sous ce lien: https://webtv.univ-rouen.fr/permalink/v1263dc10d08cjeh96cy/

Les origines grecques de la tragédie française. Une occasion manquée, par Tristan Alonge

L’ouvrage

Malgré des débuts prometteurs, le retour de la tragédie grecque en France s’estompe brutalement à partir de 1550, laissant la voie libre à Sénèque comme seul modèle antique dans la naissance et le développement de la tragédie française. Comment justifier le silence étonnant qui sépare les premières traductions de Sophocle et Euripide, sous François Ier, du succès de Phèdre de Racine en 1677 ? L’explication esquissée par l’ouvrage décloisonne les champs de recherche pour montrer que l’intérêt fluctuant envers le théâtre athénien tient à des préférences extra-littéraires : derrière la passion pour le grec s’en cache une autre, inavouable, pour la lecture de la Bible en langue originale. Une passion dangereuse que le Concile de Trente s’empressera d’effacer pendant plus d’un siècle, retardant ainsi l’éclosion d’une tragédie française d’inspiration grecque. L’histoire d’une occasion manquée.

L’auteur

Ancien élève de l’École normale supérieure de Pise, Tristan Alonge est maître de conférences en littérature française à l’Université de la Réunion. Spécialiste du théâtre français des XVIe et XVIIe siècles, il a consacré son premier ouvrage à Jean Racine (Racine et Euripide. La révolution trahie, Droz, 2017).

  • Paris, Hermann, coll. « Les collections de la République des Lettres », 2021
  • EAN: 9791037006950
  • 546 pages
  • Prix : 55EUR.
  • Date de publication : 17 Novembre 2021

Phèdre! de François Gremaud (d’après Racine) au théâtre Athanor (Guérande) – mardi 16 novembre

Mardi 16 novembre 2021
 
Sur scène, le personnage d’un jeune professeur développe, avec fougue et admiration, sa passion pour le Phèdre de Racine. Habité d’un enthousiasme communicatif pour la langue classique, il retrace avec verve la descendance mythologique des personnages, démêle l’intrigue foisonnante, déchiffre la beauté merveilleuse des alexandrins…

Entre jeux de mots, calembours, mises en situation désopilantes, digressions et relectures, cette pièce tendrement loufoque, joyeuse et interactive, réussit le pari audacieux de faire redécouvrir ce drame passionnel et de rendre hommage à l’inventivité de la langue de Racine, avec un regard inédit et profondément contemporain.

Texte : Jean Racine et François Gremaud
Mise en scène : François Gremaud
Avec : Romain Daroles

Tarif – de 6 à 15 €
À partir de 15 ans – Un spectacle accueilli en partenariat avec le Grand T – Théâtre de Loire-Atlantique.
Informations – Centre culturel Athanor au 02 40 24 73 73
 
Théâtre avec Phèdre ! Mardi 16 novembre 2021 à 20h30 – Centre culturel Athanor, 2 avenue Anne de Bretagne, 44350 Guérande

https://www.ensemble-en-presqu-ile.com/2021/09/guerande/athanor-theatre-avec-phedre-mardi-16-novembre-2021.html

“Phèdre” au théâtre Maurice Novarina de Thonon mardi 9 novembre

Amours passionnées mais interdites, succession de trône, colère des hommes et des dieux et morts inévitables : tous les ingrédients de la tragédie sont réunis dans “Phèdre”. Voilà une sublime tragédie du désir, probablement la plus belle de Racine, écrite dans une langue renversante de beauté. Brigitte Jaques-Wajeman en propose ici une mise en scène des plus percutantes, avec une distribution impeccable de 8 comédiens, des choix artistiques sobres et éloquents de scénographie, d’éclairage, de costumes, de son, de musique.

(…) une intelligence profonde du texte, une distribution impeccable, des choix artistiques sobres et éloquents de scénographie, d’éclairage, de costumes, de son, de musique. Et une manière de dire le vers qui offre son juste déploiement à l’alexandrin sans le corseter dans un rythme lancinant. (Armelle Héliot, Le Figaro)

À Thonon-les-Bains au théâtre Maurice Novarina le mardi 9 novembre à 20 heures.

Cie Pandora
Texte : Racine
Mise en scène : Brigitte Jaques-Wajeman
Interprétation : Raphaèle Bouchard, Bertrand Suarez-Pazos, Raphaël Naasz, Pauline Bolcatto, Sophie Daull, Pascal Bekkar, Lucie Digout, Kenza Lagnaoui
Collaboration artistique : François Regnault 
Dramaturgie : Clément Camar-Mercier
Assistant à la mise en scène : Pascal Bekkar

Site : https://mal-thonon.org/phedre/

Teaser: https://youtu.be/fvoRt344Hx0 

« Racine se répète »

L’amour n’est pas un oiseau qu’on met en cage. Mais lorsque la cage s’ouvre, il arrive que l’oiseau meurt.

Racine se répète par le théâtre de la Gâterie. Oreste aime Hermione. Pyrrhus aime Andromaque. Pierre aime l’une. Clarisse aime l’autre. Les acteurs aiment Racine et répètent ses tragédies. L’amour n’est pas un oiseau qu’on met en cage. Mais lorsque la cage s’ouvre, il arrive que l’oiseau meurt.

Racine se répète. Théâtre de la Gâterie. Théâtre Ici et là! Salle des lumières, Epi Condorcet, Saint-Jacques-de-la-Lande, 20 février 2022, Saint-Jacques-de-la-Lande.

Tarif 4 et 2 €

https://www.unidivers.fr/event/saint-jacques-de-la-lande-salle-des-lumieres-epicondorcet-racine-se-repete-theatre-de-la-gaterie-theatre-ici-et-la-2022-02-20/

Le caméléon dans la toile. Perspectives raciniennes à l’ère du numérique

Organisateur : Tristan Alonge (Maison Française d’Oxford – Université de La Réunion)

La journée d’études constitue l’un des premiers événements en présence du Centre International Jean Racine, lancé en début d’année. Elle a pour objectif de faire le point sur les possibilités de recherche offertes par le digital dans les études raciniennes, avec un focus sur l’édition numérique de ses pièces, ainsi qu’un benchmark des pratiques adoptées pour d’autres auteurs de théâtre.

Le titre de cette journée d’études est un clin d’œil au travail du regretté Alain Viala.

Le public peut assister à cet événement dans l’auditorium de la Maison Française ou sur Zoom.

Pour accéder  à la réunion Zoom, merci de cliquer sur le lien suivant et d’utiliser l’identifiant et le mot de passe indiqués ci-dessous.
https://univ-reunion-fr.zoom.us/j/4149681161?pwd=WGlQSjA4eWU4RldBZkhVSWw0U1oyQT09
ID de réunion : 414 968 1161
Code secret : racine

programme

Anne Coutureau met en scène Andromaque de Racine

Pour sa nouvelle création au Théâtre de Suresnes, la metteuse en scène Anne Coutureau creuse la dramaturgie existentielle du désir à travers la tragédie de Racine.

Quand Racine écrit Andromaque en 1667, il aurait pu lui donner comme sous-titre L’Amour à sens unique. Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort. Comment mieux résumer cette loi impitoyable des passions humaines : plus l’objet s’éloigne et plus le désir augmente ?

Si la troisième pièce de Racine a constitué un tournant dans le théâtre du XVIIe siècle, c’est que l’auteur a donné à voir dans un style nouveau des personnages très humains aux prises avec leurs pulsions. Anne Coutureau, pour qui le pire serait de se détourner du désir, constitutif de l’être humain et de la vie, se demande « si la violence contemporaine n’était plus de succomber à son désir, comme “une bête”, mais de le nier, comme “un ange” ? »

https://sceneweb.fr/anne-coutureau-met-en-scene-andromaque-de-racine/

Photo: Eléonore Lenne dans Andromaque