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“D’une secrète horreur je me sens frissonner”. Jean Racine, Iphigénie – 21-22 novembre 2024

Le Centre international Jean Racine sera partenaire du colloque international en l’honneur du 350e anniversaire d’Iphigénie, qui se tiendra à Mont-Saint-Aignan les 21 et 22 novembre prochains. Nous accueillerons en particulier à cette occasion le metteur en scène Stéphane Braunschweig.

Comité scientifique : Gilles Declercq, Laurence Plazenet, Jean Rohou, Philippe Sellier (♱), Jean-Philippe Grosperrin, Laurent Thirouin, Bénédicte Louvat
Comité organisateur : Caroline Labrune, Servane L’Hopital, Victoire Malenfer, Tony Gheeraert

Lieu: Maison de l’Université, salle de Conférences, place Emile Blondel, Mont-Saint-Aignan 76130
Lien Google maps : https://maps.app.goo.gl/pnhnejuHZrgud8yi7

Contact: tony.gheeraert AT univ-rouen.fr

 

PROGRAMME

Jeudi 21 novembre

08h30 : Café d’accueil
09h00 : Ouverture du colloque
09h10 : Introduction

Sources et inspirations
Présidence : Bénédicte Louvat

09h20 – « Inventer du tragique entre Euripide et Augustin », par Laurence Plazenet (Université Clermont Auvergne)
09h55 – « Faites la guerre pas l’amour : sur la réécriture aristotélicienne du mythe », par Hubert Aupetit (IHRIM)
10h30 – Pause
10h45 – « Pourquoi Pausanias ? L’étrange préface d’Iphigénie », par Carine Barbafieri (Université de Valenciennes)
11h20 – « Racine lecteur d’Homère, Le cas Iphigénie (ou Ériphile) », par Elisabetta Sibilio (Università di Cassino e del Lazio Meridionale)
12h00 – Déjeuner

Racine 1674
Présidence : Laurent Thirouin

14h00 – « Iphigénie et Suréna au prisme de la théorie cornélienne de l’espace scénique », par Marc Douguet (Université Grenoble Alpes)
14h35 – « La place d’Iphigénie dans le paysage théâtral et musical du début des années 1670 », par Bénédicte Louvat (Sorbonne Université)
15h10 – « Tunc… Plaudite. Racine partisan des anciens », par Jérôme Lecompte (Université de Rennes 2)
15h45 – Pause

Tragiques d’Iphigénie
Présidence : Tony Gheeraert

16h00 – « Iphigénie, tragédie du consentement », par Jennifer Tamas (Rutgers University, New Jersey)
16h35 – « Iphigénie, ou la poursuite du vent », par Constance Cagnat-Deboeuf (Université Paris-Sorbonne)
17h10 – « Ériphile au miroir d’Andromaque », par Caroline Labrune (CÉRÉdI)

Vendredi 22 novembre

Rhétorique
Présidence : Yohann Deguin

09h00 – « “Viens, reconnais la voix qui frappe ton oreille” : la problématique attribution de la parole dans Iphigénie », par Claire Fourquet-Gracieux (Université Paris-Est Créteil)
09h35 – « “D’un crédule espoir trop longtemps abusés”. L’espérance entre rhétorique et poétique dans Iphigénie », par Pierre Lyraud (Université de Montréal)
10h10 – « La crise des autorités dans Iphigénie », par Victoire Malenfer (Université de Rouen Normandie)
10h55 – Pause
11h10 – Rencontre avec Stéphane Braunschweig, animée par Servane L’Hopital (voir ici la captation d’Iphigénie : https://vimeo.com/540599448)
12h00 – Déjeuner

Devenirs d’Iphigénie
Présidence : Floriane Daguisé

14h00 – « Le retour des Dieux dans les premières traductions anglaises d’Iphigénie », par Tristan Alonge (Université de La Réunion / Institut universitaire de France)
14h35 – « “Le chef-d’œuvre de la scène”. Sur la prédilection de Voltaire et Diderot pour Iphigénie », par Nicolas Fréry (Université Gustave Eiffel)
15h10 – Pause
15h30 – « Iphigénie à Berlin sous Frédéric II : de l’opéra de Graun (1748) à l’Essai sur l’opéra d’Algarotti (1755) », par Jean-Philippe Grosperrin (Université de Toulouse – Jean-Jaurès)
16h25 – Conclusions et clôture du colloque

Présentation

18 août 1674. Ce jour-là, dans les jardins impeccables de Versailles, sous le regard impassible des dieux de marbre, et pour le plaisir de la plus brillante cour d’Europe, Jean Racine évoque les monstres et suscite l’horreur. Devant les yeux fascinés des spectateurs, le poète magicien fait défiler un roi-ogre jaloux, assoiffé de pouvoir et du sang de sa fille ; un soudard amoureux, chevalier galant et massacreur de civils ; une fille trop sage, trop complaisante surtout aux désirs abominables de son père ; une prisonnière éprise de son geôlier, respirant la fureur ; une reine dénaturée, enfin, rêvant le naufrage de son armée. La Grèce de Racine est primitive, sauvage, dionysiaque. C’est celle des guerres furieuses, des sacrifices humains, des dieux oppressifs aspirant au carnage. Iphigénie suscite depuis trois siècles et demi un vif malaise. Elle est la plus dérangeante peut-être des tragédies raciniennes, parce qu’elle révèle mieux qu’aucune autre l’ambivalence des passions. Chez les Atrides, il n’est aucun noble sentiment qui ne puisse se dévoyer, se renverser, s’abîmer dans le mal. De l’amour conjugal, filial ou paternel, on ne contemple ici que les revers atroces. La victime et son bourreau, le vainqueur et sa captive, l’époux et l’épouse, l’amant et la maîtresse sont unis par des liens vénéneux, aussi effrayants que réversibles. Dans les effluves d’inceste et de cannibalisme répandus partout dans la famille maudite, héros et héroïnes devront parcourir leur chemin, franchissant au passage interdits et tabous, jusqu’au sacrifice sanglant offert aux divinités invisibles, mais insatiables. Les dieux ont soif. Ils exigent la mort à la faveur de leurs oracles obliques et de leur prêtre dévot. Ils ne promettent leurs bienfaits qu’en échange du sang innocent. La souveraineté d’Agamemnon et la victoire des Grecs sont à ce prix. Certes, lorsque l’autel rougit du sang de la victime, la nuit pesante se déchire enfin, la vague gémit, l’écume blanchit, le tonnerre éclate. Des noces funèbres se préparent. Le vent se lève. Mais pour autant, peut-on tenter de vivre encore ?

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« Un poison que Médée apporta dans Athènes » Port-Royal et le théâtre (3 juin 2023, Port-Royal des Champs)

Journée d’étude

Samedi 3 juin 2023

Musée national de Port-Royal des Champs
Route des Granges
78114 Magny-les-Hameaux

Comité scientifique : Philippe Luez, Gilles Declercq, Laurence Plazenet
Comité d’organisation : Caroline Labrune, Servane L’Hopital, Tony Gheeraert

Site Internet : https://annivracine.hypotheses.org/
Contact : anniversaires_raciniens@googlegroups.com

 

Programme

09h40 – Présentation de la journée

10h00 – Philippe Luez (Musée national de Port-Royal des Champs), « Illustrer Racine »

10h40 – Yosuke Morimoto (Université de Tokyo), « Nicole et Escobar (et Cie) : une relecture du Traité de la Comédie »

11h20 – Pause

11h30 – Servane L’Hopital (Lycée Malherbe de Caen), « Jouer et prier. Analyse comparée du Traité sur la comédie et du Traité sur la prière de Pierre Nicole »

12h10 – Tristan Alonge (Université de La Réunion), « La tentation de Joad. Sur les traces d’une théologie augustinienne dans Athalie »

12h50 – Déjeuner

14h30 – Franc Schuerewegen (Université d’Anvers), « Histoire de nonnes, de signatures et de Bajazet »

15h10 – Lauriane Maisonneuve (Université de Lyon-II), « L’ego racinien ou l’intégration de la contrainte janséniste »

15h50 – Pause

16h10 – « Droit à la fiction et moralité du théâtre, hier et aujourd’hui », entretien avec Léna Paugam (compagnie Alexandre) animé par Tony Gheeraert

17h00 – Clôture de la journée

Conception graphique : Hélène Hôte (CÉRÉdI)


Argumentaire

« Un poète de théâtre et un faiseur de romans est un empoisonneur public, non des corps, mais des âmes des fidèles. » Cette formule cinglante, lancée par Pierre Nicole dans le feu d’une polémique, a beaucoup contribué à forger l’image d’un Port-Royal obscurantiste et rétrograde, hostile aux plaisirs des spectacles, et réfractaire à l’une des plus exaltantes expériences littéraires et artistiques qu’ait connues la France, à l’époque où triomphaient sur scène Corneille, Molière et Racine. Ce dernier, auteur de très violentes Lettres à l’auteur des Imaginaires, rompit d’ailleurs bruyamment avec ses anciens maîtres en leur reprochant leur aversion pour le théâtre, rebaptisée récemment « théâtrophobie ». Cette « querelle des Imaginaires » contribua à figer les positions de l’histoire littéraire : il parut évident qu’au temps de Louis XIV, le théâtre avait ses amis – tous nécessairement esprits ouverts, libres et créatifs – et ses ennemis – des rabat-joie engoncés dans un moralisme obtus. Parmi ces derniers figuraient au premier chef les « jansénistes » de Port-Royal, Pierre Nicole, et plus encore le prince de Conti, à qui la tradition historiographique ne pardonna pas d’avoir trahi Molière après l’avoir protégé avant de devenir dévot.

Un tel manichéisme ne laisse pas d’être réducteur. D’abord, les « prétendus jansénistes » n’étaient en rien isolés à l’époque dans leur combat contre l’art dramatique : Bossuet, ennemi déclaré de l’augustinisme port-royaliste, blâma le théâtre avec la même virulence que les Messieurs quelques années plus tard. Les sulpiciens autour de Jean-Jacques Olier, ennemis jurés des jansénistes, avaient développé une pastorale anti-comédiens. L’archevêché de Paris, de son côté, obtint du roi l’interdiction du Tartuffe. Quant aux jésuites, ils toléraient certes dans leurs collèges une pratique pédagogique par la scène, mais celle-ci était étroitement encadrée et limitée, et n’empêchait pas une certaine réticence à l’égard de la fiction.

Non seulement les port-royalistes ne détenaient pas le monopole de la haine du théâtre, mais surtout, les différents traités et textes contre « la comédie » produits par les amis du monastère ne sauraient constituer les ultima verba des Solitaires sur la question. Comme Racine se plaisait à le leur rappeler malicieusement dans ses Lettres, n’avaient-ils pas traduit Térence ? N’avait-il pas lui-même appris le grec, aux Petites-Écoles, dans Euripide et Sophocle ? Et n’avait-il pas également appris la déclamation et la diction, dont le caractère chantant est resté célèbre, auprès de l’avocat Antoine Le Maistre ? La révolte du jeune dramaturge se fondait sur une incompréhension sincère : comment ses maîtres, qui avaient allumé en lui une passion absolue et définitive pour le théâtre antique, pouvaient-ils lui reprocher d’avoir choisi la carrière dramatique, où il ne tendait après tout qu’à ressusciter à Paris la gloire artistique de l’ancienne Athènes ? En 1666, cette contradiction lui paraissait insupportable et choquante, voire l’indice d’une hypocrisie indigne de pieux Solitaires. La répulsion pour le théâtre, si hautement affichée par Nicole et ses amis, pouvait bien être le revers d’une fascination troublée pour la fiction, que le jeune Racine avait sentie, et qui fut sans doute la cause de son malaise, puis de sa rupture fracassante avec Port-Royal. Comme l’a montré Laurent Thirouin dans L’Aveuglement salutaire (1998), ces détracteurs du théâtre étaient aussi paradoxalement ceux qui lui prêtaient le plus de pouvoir, alors que ses défenseurs en minimisaient plutôt les effets.

Pourtant, bien plus tard, après douze ans d’un brillant parcours, Racine renonça au théâtre et se réconcilia avec Port-Royal. Était-ce pour confesser qu’il avait tort, que la scène et la morale augustinienne étaient finalement et effectivement incompatibles ? Ce serait oublier toutefois que, tout en professant la plus sincère dévotion, le vieux poète consentit encore écrire et conduire deux créations dramatiques, certes dans le cadre pédagogique, à la demande de Madame de Maintenon, sans que ses relations avec ses anciens maîtres aient été en rien affectées.

Si le conflit puis le rapprochement entre Racine et ses maîtres structure en grande partie la réflexion sur les liens entre Port-Royal et le théâtre, la figure de Corneille apparaît en fait encore plus obsédante dans les textes des amis du monastère : le dramaturge rouennais est l’adversaire privilégié des polémistes anti-théâtraux, qui manifestent une excellente connaissance de son œuvre ; comme l’a montré une rencontre récente, on devine aussi à plusieurs reprises le filigrane cornélien dans l’œuvre de Pascal, dont l’écriture mobilise tous les ressorts de la dramaturgie. Quant à Tartuffe, l’entourage de Louis XIV a pu y déceler une alliance objective avec les « jansénistes », expliquant son interdiction.

La journée pourra interroger les différentes facettes de ces relations tumultueuses, toujours passionnées, de Port-Royal et du théâtre :

  • Quelles structures anthropologiques, religieuses, ou sociologiques déterminent à Port-Royal la position anti-théâtrale ? Dans quelles filiations théologiques, philosophiques, historiques s’inscrit-elle ? Prend-elle chez les amis du monastère une forme particulière, par rapport aux discours anti-théâtraux développés à l’époque, selon les différents courants religieux, tant en France qu’à l’étranger ?
  • Les traités de la comédie : constituent-ils une condamnation structurelle contre la fiction dramatique, ou entretiennent-ils une possibilité de rédemption, dont saura se saisir Racine au temps d’Esther et Athalie? Peut-on distinguer une différence entre la comédie et la tragédie ?
  • Les traductions théâtrales et la fiction théâtrale antique dans le programme des Petites-Écoles : comment s’articule le rejet du théâtre et l’usage pédagogique des comédies latines aussi bien que des tragédies grecques ? Comment penser la différence pédagogique entre Port-Royal et les collèges jésuites à cet égard?
  • La querelle des Imaginaires et la dramaturgie racinienne : le théâtre de Racine s’est-il élaboré à l’écart de toute influence port-royaliste, ou constitue-t-il une réponse en acte aux accusations portées dans les discours anti-théâtraux de ses maîtres ? Quel rôle a eu la formation non au jeu mais à la diction dans sa pratique d’homme de théâtre, par opposition à Corneille notamment ? À l’inverse, comment expliquer les réactions diverses des Solitaires aux pièces de leur ancien élève ?
  • Le cas Molière : comment interpréter le relatif silence des Solitaires sur le dramaturge comique ? Historiquement, la mort de Molière et le compromis de son enterrement nocturne proposé par l’archevêque de Paris sont-ils à relier aux enjeux politico-religieux du temps impliquant Port-Royal ?
  • L’usage des saynètes et des procédés de comédie chez Pascal.
  • La représentation du prince de Conti dans la fiction contemporaine (Ariane Mnouchkine, Molière, 1978 ; Gabriel Debray, L’Insomnie du prince de Conti, 2011).
  • etc.

Cette journée est proposée en marge de la série de manifestations consacrées au 350e anniversaire des pièces de Racine, et dans la continuité de la journée d’étude Port-Royal et les images organisée par le CÉRÉdI (Université de Rouen Normandie).

« Dieu metteur en scène. Bible et tragédie de Buchanan à Racine »: HDR de Tristan Alonge

Le Centre International Jean Racine félicite son vice-président Tristan Alonge, qui a brillamment soutenu hier son habilitation à diriger les recherches, dont l’inédit à paraître s’intitule: Dieu metteur en scène. Bible et tragédie de Buchanan à Racine. Le jury était composé de Gilles Declercq (garant), Carine Barbafieri (présidente), Michele Mastroiani, Michael Hawcroft, Jean de Guardia, et Tony Gheeraert

Phèdre! par François Grémaud d’après Racine, à Mont-Saint-Aignan

Le Centre International Jean Racine s’associe à la représentation de Phèdre ! de François Grémaud, le 7 février à la Maison de l’Université de Mont-Saint-Aignan

Ce spectacle pourrait avoir en sous-titre : conférence espiègle et insolite. La salle de spectacle devient salle de cours, et nous, devant un Romain Daroles en jeune professeur exalté qui veut nous transmettre sa passion ardente pour Phèdre, nous rions. Seul sur scène, armé d’un livre, le comédien campe tous les personnages et fait revivre sous nos yeux la force des passions à l’œuvre dans la pièce. Habité d’un enthousiasme communicatif pour la langue classique, il retrace d’une verve cocasse la descendance mythologique des personnages, démêle l’intrigue foisonnante, déchiffre la beauté merveilleuse des alexandrins… Tout en humour, François Gremaud fait de cette grande tragédie classique une odyssée moderne et joyeuse. Le drame qui se noue est, « en vers » et contre toute attente, une ode à la vie, un hymne à la joie.

Conception, mise en scène : François Gremaud, assistanat à la mise en scène : Mathias Brossard, lumière : Stéphane Gattoni, texte : François Gremaud d’après Jean Racine, avec : Romain Daroles

Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation
Discutant : Tony Gheeraert

Durée estimée : 1h45
À partir de 15 ans
5 / 8 / 12 € – Carte Culture acceptée
Résas : 02 32 76 93 01 – spectacle.culture@univ-rouen.fr
billetterie-mdu.univ-rouen.fr

Informations pratiques :
Date de l’évènement : le 7 février 2023
20h
Lieu(x) : Maison de l’Université
Contact :
spectacle.culture@univ-rouen.fr
DIRECTION DE LA CULTURE

Les détenteurs d’une adresse académique ou universitaire peuvent visionner Phèdre! sur la plate-forme Cyrano.

 

Soutenance de thèse de Marine Deregnoncourt (16 février, 14h30)

Nous avons le plaisir d’annoncer la soutenance de thèse suivante :

Le 16 février 2023 à 14h30

Marine DEREGNONCOURT

soutiendra une thèse de doctorat portant sur :

Figures de l’intime et de l’extime : réflexion et analyse à partir du jeu de Marina Hands & Eric Ruf face à Phèdre de Jean Racine et Partage de Midi de Paul Claudel

Le jury sera composé de :

  • Sylvie FREYERMUTH (Université du Luxembourg), directrice de thèse.
  • Pierre DEGOTT (Université de Lorraine, Metz), co-directeur de thèse.
  • Nathalie ROELENS (Université du Luxembourg), présidente de jury.
  • Olivier GOETZ (Université de Lorraine, Metz), examinateur.
  • Julia GROS de GASQUET (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3), rapporteur.
  • Frédéric SOUNAC (Université Toulouse – Jean Jaurès), rapporteur.

Université du Luxembourg – Maison des Sciences Humaines
11, Porte des Sciences
L. – 4366 Esch-sur-Alzette (Belval / Luxembourg).

La soutenance se tiendra en présence mais sera accessible à distance. Pour assister à distance, contacter Marine Deregnoncourt: marineadoreian [AT] gmail.com

Plus de renseignements ici:  https://mhermd.hypotheses.org/

 

 

Racine 1672 : Bajazet, Mithridate (colloque international à Rouen, 24-25 novembre 2022)

Dans le cadre de la célébration des anniversaires des tragédies de Racine, l’Université de Rouen commémorera Bajazet et Mithridate, qui fêtent cette année leurs 350 ans d’existence. Le colloque, coorganisé par le Centre International Jean Racine, la Société des Amis de Port-Royal et le laboratoire CEREdI de l’Université de Rouen Normandie, se tiendra sur le campus de Mont-Saint-Aignan, à la maison de l’Université (salle de conférences), place Emile Blondel, 76130 Mont-Saint-Aignan, les 24 & 25 novembre 2022.

Comité d’organisation : Caroline Labrune, Servane L’Hopital, Victoire Malenfer, Tony Gheeraert.

Comité scientifique : Laurence Plazenet (Université de Clermont Auvergne, Présidente de la SAPR), Philippe Sellier  (Sorbonne Université), Gilles Declercq (Université de Paris III, Président du Centre International Jean Racine), Jean Rohou (Université de Rennes II), Jean-Philippe Grosperrin (Université de Toulouse), Delphine Reguig (Université de Saint-Etienne)

Institution organisatrice : Centre de recherches Editer-Interpréter (Cérédi, UR 3229)
Institutions partenaires : Centre International Jean Racine, Société des Amis de Port-Royal

PROGRAMME

jeudi 24 novembre 2022
Salle de conférences, Maison de l’Université – Mont-Saint-Aignan

08h45 – Accueil

9h15 – Introduction, par Sylvain Ledda (Université de Rouen Normandie, Cérédi)

Première session. Continuités ou ruptures ? 
Présidence : Jean Rohou (Université de Rennes II)

9h30 – “Racine a-t-il oublié Racine dans Bajazet ?”, par Tristan Alonge (Université de La Réunion)
10h05 – “Marivaux et l’ombre de Racine. Bajazet et Mithridate, par Nicolas Fréry (Université de Strasbourg)

10h40 – Pause

11h00 – Présidence : Laurence Plazenet (Université Clermont-Auvergne)
11h00 – ”Racine 1672, au prisme du corps : continuités et discontinuités dramaturgiques, convergences et divergences méthodologiques », par Sylvaine Guyot (New York University)
11h35 – Transcendances orientales : Bajazet et Mithridate, des hapax dans le théâtre de Racine ?”, par Caroline Labrune (Cérédi)

12h15 – Déjeuner

Deuxième session. Mise en scène et réception
Présidence : Laurent Thirouin (Université de Lyon II)

14h15 – “Bajazet et Mithridate à l’ère romantique”, par Sylvain Ledda (Université de Rouen Normandie)
14h50 – “Wild Turkey Bourbon : La Fureur dans le Bajazet de Castorf”, par Nicolas Diassinous (Université d’Avignon)
15h25 – “Autour de deux mises en scène de Mithridate”, par Gilles Declercq (Université Sorbonne Nouvelle – Paris III) et Stella Spriet (University of Saskatchewan, Canada)

16h00 – Pause

Jouer et mettre en scène Bajazet et Mithridate : rencontres animées par Servane L’Hopital (Lycée Malherbe de Caen, Cérédi)

16h15 – Entretien avec Éric Vigner, du Théâtre Saint-Louis de Pau
16h45 – Entretien avec Éric Ruf, administrateur de la Comédie Française
17h15 – Table ronde, discussion.

17h40 – Clôture de la première journée

vendredi 25 novembre 2022
Salle de conférences, Maison de l’Université, Mont-Saint-Aignan

Troisième session. Questions de poétique

08h15 – Accueil

Présidence : Jennifer Tamas
08h45 – “Anteros triomphant ou la rivalité amoureuse entre frères ou sœurs dans Bajazet, Mithridate et Ariane”, par Delphine Calle (Université d’Utrecht)
09h20 – “La scène fantôme dans la tragédie racinienne”, par Hubert Aupetit (Lycée Louis-Le-Grand / Centre International Jean Racine / IHRIM)

09h55 – Pause

10h10 : Présidence : Ariane Ferry, Université de Rouen Normandie
10h10 – “Racine et les poisons”, par Laurence Plazenet (Université Clermont Auvergne)
10h45 – “Le temps de Bajazet”, par Laurent Thirouin (Université Lumière Lyon-II)
11h20 – “Le jeu des indignes détours (Bajazet, Mithridate)”, par Jean-Philippe Grosperrin (Université de Toulouse – Jean Jaurès)

12h00 – Déjeuner

Quatrième session. Figures royales
Présidence : Hubert Aupetit (Lycée Louis-le-Grand)

14h00 – “Monstre d’orgueil ou héros pitoyable ? L’énigmatique dénouement de Mithridate”, par Jennifer Tamas (Rutgers University, New Jersey)
14h35 – “Parole du roi, parole royale”, par Claire Fourquet-Gracieux (Université de Créteil)

15h10 – Pause

Présidence : Sophie Hache (Université de Lille)
15h25 – « Le dernier des rois d’Orient. Topique de l’éloge du souverain dans Mithridate », par Jérôme Lecompte (Université de Rennes 2)
16h00 – “Mithridate ou l’anamorphose d’un grand homme”, par Charles-Olivier Stiker-Métral (Université de Lille)
16h35 – Conclusions, par Tony Gheeraert (Université de Rouen Normandie – Cérédi)

16h50 – Clôture du colloque

Jean Racine, ses amours, ses oeuvres et son Dieu, par Jean Rohou

Jean Racine sa carrière, ses amours, ses oeuvres et son Dieu

Cette édition entièrement refondue d’une biographie de Racine (parue en 1992) bénéficie de réflexions de l’auteur plus approfondies. Elle tire parti de récentes découvertes, hypothèses et interprétations, grâce aux travaux effectués lors du tricentenaire de sa mort en 1999 et à la biographie de Georges Forestier, parue en 2006.

Tous les aspects de la vie du dramaturge, et particulièrement son œuvre théâtrale, sont explorés. L’interprétation d’Andromaque, de Britannicus, de Bérénice, de Phèdre et d’Athalie est renouvelée. Les préfaces et dédicaces de Racine y sont comparées avec celles de ses contemporains de manière inédite et révélatrice. Son comportement est étudié dans divers domaines et époques de sa vie. Cette tentative de reconstitution de sa personnalité, de sa logique et de son caractère, n’avait jamais été faite jusqu’à présent. Elle est évidemment hypothétique, mais destinée à nourrir un débat et soutenue par ce qu’elle permet d’expliquer.

  • Les années de formation (1639-1663)
  • Dix chefs-d’œuvre en treize ans (1664-1677)
  • Le triomphe du courtisan
  • Tentative de restitution d’une personnalité

Presses universitaires de Rennes
Collection : Essais
EAN : 9782753585867
Nb de pages : 532

30 €

Bérénice au théâtre de la Scala à Paris, avec Carole Bouquet

THÉÂTRE

Bérénice

Avec Carole Bouquet — Mise en scène par Muriel Mayette-Holtz — De Jean Racine
 

Titus et Bérénice sont amoureux de longue date. Titus a même promis le mariage à sa reine de Palestine. Mais dès qu’il monte sur le trône, à la mort de son père Vespasien, Titus comprend que Rome n’acceptera jamais une reine étrangère pour régner à ses côtés. Il doit donc choisir entre amour et pouvoir et renonce à Bérénice. Antiochus, l’ami de Titus et amoureux en secret de Bérénice depuis longtemps, avoue son amour à la reine et décide de quitter Rome. Mais Titus lui demande de la soutenir et de l’accompagner, ce qui redonne un espoir vain à Antiochus. Cette tragédie est une histoire d’amour sans issue. Nos deux protagonistes accepteront héroïquement de suivre leur destin sans se donner la mort.

https://lascala-paris.fr/programmation/berenice/

https://youtu.be/RXqSvXv2X8E